Madagascar : Compte-rendu de la mission du 28 avril au 3 mai 2019

 

Une délégation de l’AFA, représentée par Madame Charlotte GIRAULT, Directrice Générale, et Madame Florence MOURE, Rédactrice Afrique et Caraïbes, s’est rendue à Madagascar du 28 avril au 3 mai 2019. Elles étaient accompagnées par Madame Ida RANDRIANAIVO, correspondante de l’AFA à Madagascar.

Ce déplacement avait pour objectif de présenter Madame GIRAULT à Madame Elda NARIJAONA, nouveau coordonnateur de l’ACAM (Autorité Centrale pour l’Adoption Malagasy) depuis le 21 mars 2019, de rencontrer les différents acteurs de l’adoption (ACAM, magistrats, assistante sociale) et de visiter des centres à Antananarivo.

Deux thèmes ont été particulièrement évoqués lors des différentes rencontres :

Les décrets d’application de la nouvelle loi sur l’adoption qui ne sont pas encore sortis. La loi a été promulguée le 26 juillet 2017 et publiée le 5 février 2018 mais certains de ces items doivent être précisés. L’ACAM a indiqué que l’un des décrets porterait sur son organisation, l’agrément des centres et l’accréditation des opérateurs et l’autre sur la contribution financière versée par les adoptants lors de l’acceptation d’une proposition d’apparentement. Si le premier décret est quasiment finalisé et doit désormais suivre son cours administratif, le second est en attente d’une consultation qui doit être réalisée au sein des centres pour connaitre le coût exact d’une adoption.

– Les adoptions intrafamiliales qui sont majoritairement accompagnées par l’AFA (3 adoptions réalisées en 2018). L’ACAM a précisé que l’âge des adoptants limité à 55 ans s’appliquait également aux demandes d’adoption intrafamiliale et que le lien de parenté ne pouvait dépasser le 3ème degré (neveu, nièce). Il a été souligné à l’ACAM que l’AFA n’était compétente que pour l’adoption d’enfants de moins de 15 ans et qu’elle ne pouvait accompagner que les adoptants titulaires d’un agrément (ce qui n’est plus nécessaire pour l’adoption de l’enfant du conjoint).

Enfin, les 3 centres visités, bien que de qualité d’accueil inégale, ont montré que le bien-être de l’enfant était leur préoccupation essentielle. Ainsi, le premier travaille à la réunification familiale et à la prévention de l’abandon, le second héberge la cantine scolaire pour les enfants de l’école primaire voisine et le troisième aide les parents à se former à un métier pour qu’ils puissent subvenir aux besoins de leur famille.