Adoption et santé

 

 

Évaluer le risque sanitaire pour l’enfant

 

La situation de chaque enfant adopté est singulière et évolutive. Elle varie selon :

puce-8x11 Son pays d’origine (situation épidémiologique),
puce-8x11 Son histoire (enfant orphelin, abandonné, retiré à ses parents…), son âge au moment de son abandon et de son adoption,
puce-8x11 Sa prise en charge (famille d’accueil, pouponnière ou orphelinat, nourrice…),
puce-8x11 Son état de santé et celui de sa mère au moment de la grossesse et de la naissance.

Certains auront bénéficié de très bons soins, tandis que d’autres en auront reçus très peu ou, venant d’orphelinats par exemple, pourront avoir souffert de négligence ou présenter des retards de développement ou des troubles du comportement.

Les rapports médicaux établis localement sur les enfants sont d’une fiabilité variable selon les pays et très hétérogènes dans l’information délivrée d’un pays à l’autre et même d’un lieu d’accueil à l’autre. Les examens complémentaires effectués dans certains pays d’origine ne sont pas non plus toujours fiables. Le risque médical serait supérieur en cas de démarche individuelle et souvent corrélé au risque éthique.

Il appartient aux candidats à l’adoption d’obtenir communication des données médicales les plus précises possibles avant de donner leur accord pour l’adoption d’un enfant.

Pour vous aider, vous trouverez ci-joint une fiche inspirée du rapport médical-type sur l’enfant rédigé pour les États parties à la Convention de La Haye (articles 16-1 et 30-1) et initialement prévu pour être systématiquement établi, pour tout enfant considéré comme « adoptable », par l’Autorité centrale des pays d’origine ayant ratifié cette Convention. Cette fiche constitue une liste indicative des éléments à renseigner et questions à poser aux professionnels de santé et personnes ayant jusque là assuré le suivi de l’enfant dans son pays d’origine : elle vous est proposée pour vous servir de guide. Des repères de développement psychomoteur chez l’enfant vous sont également proposés.

En dépit des investigations menées, il existe rarement une certitude absolue sur l’état de santé d’un enfant et il faut garder à l’esprit qu’aucun examen clinique ou biologique n’est capable de dépister tous les problèmes de santé, ce d’autant qu’en situation d’adoption les antécédents personnels et familiaux sont peu ou pas connus.

Il importe au demeurant de ne pas présumer de ses forces, d’avoir, avant le départ, déterminé ses limites en termes de handicap ou de maladie acceptés chez l’enfant qui sera accueilli et, si l’on ne se sent pas capable d’accueillir un enfant pour des raisons de santé physique ou psychique, de ne pas hésiter à dire non et à différer son projet d’adoption.

Une fois leur décision prise, les parents adoptants devront, à l’instar des parents biologiques lors d’une grossesse, faire face à leurs inquiétudes et accepter le risque inhérent à l’adoption.