Le processus d’attachement

Les troubles graves et durables de l’attachement

C’est un diagnostic qu’il ne faut jamais poser avec hâte.

Il serait dangereux en effet de taxer trop rapidement de trouble de l’attachement certain comportement d’opposabilité de l’enfant, presque normal, ou au contraire de passer à côté d’une pathologie grave mais distincte. Très peu d’enfants « n’acceptent » jamais d’être adoptés. Très peu sont dans l’incapacité ou le refus absolu de s’attacher même s’ils mettent leurs parents dans une situation d’impuissance et leur capacité de résistance à rude épreuve.

Il arrive cependant dans des cas extrêmes que malgré les efforts des parents, certains enfants ne veulent pas accorder à la relation la confiance qui pourrait permettre l’attachement. Certains enfants ont vécu dans des orphelinats dépourvus totalement de soins affectifs, et leur carences sont telles que d’une façon pathologique, ils échappent à la constitution d’un lien affectif. Pour eux, l’adulte est perçu de façon définitive comme peu fiable et dangereux. La société et l’environnement en général sont perçus comme dangereux. Ils pensent que leur situation d’adopté est instable ; Ils manifesteront leurs angoisses et le trouble de leur personnalité à travers divers passages à l’acte du type, morsure, vol, mensonge, fuite, ou à un degré moindre et pour les plus jeunes : troubles du sommeil, de l’alimentation. Enurésie, psycho somatisation sous diverses formes. Ces situations impliquent pour les adoptants de ne pas ressentir de culpabilité et d’accepter d’aller consulter les professionnels de santé spécialistes de l’adoption.