Rapport général 2019

 

Une quatorzième année particulièrement dense pour l’Agence Française de l’adoption vient de se terminer. En 2019, l’Agence a fait l’objet d’un nouveau contrôle très approfondi de sa gestion par la Cour des Comptes ; il a duré près de 8 mois et mobilisé tous les personnels. Néanmoins, sous l’impulsion    de sa directrice générale, Charlotte Girault, toutes les missions de l’AFA que détaille le présent rapport général, ont été poursuivies par une équipe toujours aussi motivée, disponible et compétente.

Deux temps forts ont marqué l’année, le séminaire annuel de l’AFA sur le thème « le temps dans l’adoption » les 20 et 21 mai 2019 et le Rassemblement des familles AFA le 16 novembre 2019, une journée festive organisée à l’occasion du trentième anniversaire de la Convention des droits de l’enfant qui a réuni près de 600 personnes.

L’Agence, comme tous les opérateurs français de l’adoption, continue à subir massivement la baisse de l’adoption internationale. En 2019, elle a réalisé 117 des 421 adoptions internationales réalisées en France. Sa part continue à progresser légèrement puisqu’elle représente 27,8% (26,1% l’an dernier). Le nombre d’adoptions « en flux inversé » continue à croître et représente 23,94% des adoptions réalisées par son intermédiaire.

L’AFA s’est engagée dans les différentes réflexions conduites sur l’amélioration de la protection de l’enfance. Elle a participé étroitement en 2019 aux travaux du Conseil National de la Protection de l’Enfance (CNPE). Elle a été auditionnée dans le cadre de la mission parlementaire confiée à Monique Limon et Corinne Imbert. Elle se trouve aujourd’hui à un moment décisif de son évolution. Sa convention constitutive va être renouvelée pour 3 ans. Une convention pluriannuelle d’objectifs avec les ministères de tutelle, Affaires sociales, Affaires étrangères et Budget va être conclue en début d’année 2020. L’AFA est très fragilisée par la baisse des adoptions internationales. Malgré les efforts constants de développement avec les pays d’adoption, sa pérennité est menacée si elle ne sait pas s’adapter aux nouveaux besoins.

Deux pistes sont à étudier : l’Agence pourrait mettre son savoir-faire qu’elle a acquis et qu’elle conserverait à l’international à la disposition des départements qui le souhaitent pour les appuyer dans la recherche de familles.

L’autre piste à analyser est ouverte par le Secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance, Adrien Taquet, dans sa Stratégie pour la prévention et la protection de l’enfance 2020-2022, et une mission a déjà été confiée par le Ministre des solidarités et de la santé à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur ce thème. Elle consiste à revoir la gouvernance de la protection de l’enfance en analysant les moyens de rapprocher les organismes existants à ce jour (CNPE, GIPED, AFA) pour leur permettre un renforcement de leur capacité d’action.

Ce sont deux pistes, qui intègrent la sécurisation et la facilitation de l’adoption dans laquelle l’AFA est vigoureusement amenée à réfléchir dès 2020 pour son avenir, en lien avec ses tutelles, les départements et les associations de familles.

La mobilisation des équipes reste totale pour accomplir ses missions et pour garantir des adoptions internationales de qualité avec des formations sans cesse adaptées aux besoins des familles, des départements et à la réalité des profils d’enfants.

Joëlle VOISIN
Présidente du Conseil d’administration de l’AFA

 

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