Bibliothèque

 

Témoignages

 

BLANCHARD Maureen  
On dirait toi bébé
2023

Devenue récemment mère de famille, Maureen Blanchard, adoptée à l’âge de trois mois en 1992, décrit et analyse son parcours de vie de sa naissance à aujourd’hui. Comment accepter la réalité de l’abandon à la suite d’une naissance sous le secret (accouchement sous X) et ses conséquences ? Comment ne pas s’effondrer face aux événements de la vie qui viennent ébranler l’équilibre construit pas à pas et fragilisé à l’adolescence : le décès d’une grand-mère aimée, les addictions, le suicide d’une cousine adoptée, et d’autres événements plus graves. Ce récit tout en vérité fait découvrir la profondeur de ce « combat ». Son cheminement peut encourager d’autres personnes à mieux appréhender leurs histoires et à se réapproprier leurs vies. Les aquarelles de Perrine Thaller permettent, au-delà des mots, de se représenter comment Maureen a imaginé sa mère de naissance. Sur un autre plan, la préface de Marie-Christine Le Boursicot, magistrate, démontre l’importance de l’apport de ce témoignage dans le contexte actuel des modifications des textes de loi sur l’adoption.

 

LAMBERT Estelle  
Ce lien jusqu’à toi 
2021

Tout juste installés en Nouvelle-Calédonie, Estelle et Sébastien, jeune couple trentenaire, découvrent l’épreuve de l’infertilité. Après quatre ans de tentatives, de parcours PMA et d’interminables prières, ils choisissent de se lancer dans une procédure d’adoption vers la Colombie. Il leur faudra attendre encore quatre ans avant de recevoir, enfin, en 2015, l’appel tant espéré leur annonçant l’arrivée d’Esteban, âgé de sept mois.

 

VIRET Andrès 
Abandopté
2009

L’autobiographie d’Andrès Viret nous emmène tout au long de ses 33 années d’existence et raconte avec précision les différentes étapes de sa vie. Né en Colombie, il a été adopté, grâce à Terre des Hommes, par une famille suisse alors qu’il avait 4 ans.

Narrant les étapes les plus difficiles, il a littéralement posé son cœur sur une feuille blanche. Rares sont les témoignages qui vont aussi loin dans les détails de l’obscurité et qui, dans le même temps, révèle une soif de vivre et une obstination à vouloir atteindre la lumière qui n’est jamais très loin.

Des rues parisiennes au sommet de Kilimandjaro, des pistes de ski ensoleillées des Alpes suisses au Georges V à Paris, des flancs de l’Himalaya à l’Australie, de livreur de journaux à directeur d’entreprise, sa lente remontée vers la liberté est une succession d’aventures, drôles et poignantes.

Ce livre témoigne d’un grand bonheur, d’une grande reconnaissance pour sa famille, et tente, humblement, de changer une image de l’adoption souvent mal perçue du grand public.

 

CAHARD Catherine, CAMATTE Emilie
Une Mère et une Maman, une histoire franco-indienne
Dadoclem, France, 2011

Insouciante et joyeuse, la jeune Nirmala vit dans un petit village de l’Inde. Un jour, sa vie bascule et change à tout jamais. Dans cette contrée lointaine, les coutumes ancestrales sont parfois cruelles, et ce qui est un bonheur devient un malheur pour cette jeune femme encore enfant. Seuls son courage et l’amour immense qu’elle renferme transformeront sa vie, celle de l’enfant d’elle porte, celle de cette autre maman qui attend par-delà les frontières.

 

CAPELLE Marc
Quand tu iras à Saïgon
Michalon, France, 2019

« L’adoption n’est pas un processus à sens unique. Nous t’avons adoptée, mais tu nous as adoptés aussi. Nous nous sommes mutuellement apprivoisés ». Récit émerveillé de la rencontre, du pacte secret, de l’accord muet passé entre l’enfant adopté et ses parents. Quand tu iras à Saïgon est l’instantané de ce moment indicible, et qui trouvera son écho des années plus tard à travers le retour de sa fille au Vietnam, pays qui l’aura vu naître.

Avec le tendre pressentiment d’un père pour sa fille, Marc Capelle ne peut s’empêcher d’imaginer ce retour, bien que l’enfant rieuse et insouciante n’a que six ans aujourd’hui. Or, qui sait ce que deviendra la petite fille ? Se rendra-t-elle un jour à Saïgon, à la recherche de ses origines et d’une partie d’elle méconnue ?

Le récit intime à deux voix, en deux temps, d’un père dont l’enfant est « né ailleurs ».

 

CYRULNIK Boris
Sauve-toi, la vie t’appelle
Odile Jacob, France, 2012

« Lors de ma première naissance, je n’étais pas là. Mon corps est venu au monde le 26 juillet 1937 à Bordeaux. On me l’a dit. Je suis bien obligé d’y croire puisque je n’en ai aucun souvenir.
Ma seconde naissance, elle, est en pleine mémoire. Une nuit, j’ai été arrêté par des hommes armés qui entouraient mon lit. Ils venaient me chercher pour me mettre à mort. Mon histoire est née cette nuit-là. »

 

DANAN Alexis
L’épée du scandale
Robert Laffont, France, 1961

Pendant trente ans, Alexis Danan s’est battu de toutes ses forces contre ceux, contre tous ceux – pères barbares, geôliers de l’Etat, l’Etat lui-même, bêtement fidèle aux routines séculaires de la répression – qui font mal aux enfants, les frères en fragilité et en innocence d’un petit garçon disparu. Comme le Quichotte des routes, il demande aux sergents du roi : « pourquoi ces verges ? » Il bouleverse l’opinion. Il obtient la fermeture, l’une parés l’autre, des hideuses prisons pour enfants, la suppression du bagne de Cayenne où d’anciens enfants détestés ou sans mère expient une jeunesse sans lumière. Il fait le procès de l’Assistance publique, des asiles d’aliénés, de tous les cloaques immémoriaux où tout ce qui souffre et désespère a commencé, dit-il, par une naissance malencontreuse.

 

DREVET Gaëlle
On regardait s’approcher les nuages
EFA – Collection Témoignage, France, 2014

Mère de deux garçons adoptés « grands », en fratrie, au Brésil, Gaëlle Drevet nous fait partager le cheminement de son couple et de sa famille, les turbulences des premières années et la construction au fil du temps d’une « famille à quatre ». Six années d’espoir, de larmes, de cris mais aussi de rires et de tendresse.
Premier ouvrage de la toute nouvelle collection « Témoignage » d’Enfance & Familles d’Adoption, On regardait s’approcher les nuages apporte de nombreuses pistes de réflexion aux postulants qui se tournent vers l’adoption d’enfants grands, en fratrie. Il sera tout aussi utile aux professionnels qui accompagnent les familles adoptives.
Un livre fort, d’une lucidité et d’une franchise peu communes, sur les différentes étapes du parcours de l’auteur : du choix de devenir parent par adoption jusqu’à la rencontre des enfants, puis le long chemin de l’adaptation et de l’attachement mutuel, enfin la remarquable évolution des enfants et de toute la famille.

 

DROMARD Benjamin
Chemins croisés
Témoignage, France, 2017

J’avais quatre ans quand mon chemin a croisé celui de mes parents adoptifs et ce récit retrace l’histoire de mes origines, de notre rencontre et de la route parcourue ensemble jusqu’au jour où j’ai été capable de voler de mes propres ailes.
Au-delà de mon témoignage, j’aimerais faire passer un message à tous ceux qui se sentent l’envie d’ouvrir la porte de leur maison et de leur coeur à un orphelin : ne doutez pas, n’ayez jamais peur de mal faire, contentez-vous d’aimer et vous ferez d’un enfant sans passé un adulte plein d’avenir…

 

DRORY Diane, FRERE Colette
Le complexe de Moïse, paroles d’adoptés devenus adultes
De Boeck, Belgique, 2011

Moïse reçut dans sa corbeille d’adoption un bel héritage. Et pourtant il se révolta contre son peuple adoptif. Si tout humain se construit avec le complexe d’Œdipe, l’adopté, lui, doit y ajouter le complexe de Moïse qui caractérise sa filiation. L’amnésie infantile n’efface rien : un enfant adopté est toujours tiré des eaux, celles de sa mère biologique, et il reste inconsciemment imprégné des paroles qui ont été dites en ce temps-là. Comment faire, de ce murmure laissé en héritage, une force vive ? Soutenir son processus d’identification à la filiation adoptive ? Lui garantir le droit à la double loyauté ? L’aider à intégrer dans son histoire la blessure de l’abandon ? L’accompagner au cours de ses interrogations sur ses origines ?….
Douze adoptés, tous adultes, répondent à ces questions à travers le récit de leur vie, qu’ils ont confié à Colette Frère, celui de leur parcours, jonché de bien des paradoxes dont il faut trouver le sens. Un sens mis en lumière par le regard que Diane Drory, psychanalyste, pose depuis de nombreuses années sur les questions d’adoption.

 

FAUDOU-SOURISSE Véronique
MAIJA petit volcan: un témoignage d’enfant touché par le SAF
Éditions Attrape-Lune, 2015

Inspiré par sa fille et destiné aux enfants, ce livre raconte, par la bouche de Maija, la vie d’une petite fille atteinte par les troubles causés par l’alcoolisation fœtale (TCAF). Les illustrations (également réalisées par Véronique) sont très douces et d’une grande finesse.

A l’occasion de la Journée Internationale du SAF, Vivre avec le SAF est heureux et fier de vous présenter « MAIJA petit volcan », création de notre vice-Présidente, Véronique Faudou-Sourisse. Publié aux éditions Attrape-lune, petite maison d’édition associative sans but lucratif, ce livre est le premier d’une collection consacrée à des témoignages de personnes souffrant de handicaps cognitifs, notamment du Syndrome d’Alcoolisation Foetale (SAF).

« Lorsque ma fille est arrivée de Lettonie à l’âge de deux ans, c’était une petite poupée qui ne tenait pas en place. Manger toute seule, s’habiller ou être propre lui étaient impossible. A l’entrée à l’école, tout est devenu encore plus compliqué: troubles de l’apprentissage, colères, opposition, difficultés à se repérer dans le temps… La vie est devenue de plus en plus difficile. Le diagnostic n’est tombé que dix ans après son adoption: Maija souffre de TCAF (Troubles Causés par l’Alcoolisation Foetale).

Ce livre, destiné aux enfants touchés, est aussi un témoignage de ce qu’est la vie avec l’alcoolisation foetale lorsque le diagnostic n’a pas encore été posé. Les mots, écrits à deux mains avec ma fille, sont tendres et se veulent pleins d’espoir, car la compréhension de ce handicap et des soins spécifiques peuvent beaucoup améliorer la vie des personnes touchées ».

Ce livre a sa place auprès de tous les enfants concernés par ces troubles, mais également dans toutes les structures de soin (CAMSP,…) qui sont amenées à prendre en charge le suivi thérapeutique de ces enfants.

 

GRANGE Dominique
Je t’ai trouvé au bout du monde. Journal d’une adoption…

Editions Stock/Laurence Pernoud, 1987 – Le Livre de poche no 6748, 1990

L’adoption d’enfants étrangers passe pour être longue, hasardeuse, et souvent aux mains d’intermédiaires malhonnêtes. Forte de son expérience, Dominique Grange rétablit ici la vérité. Après des années passées à lutter en vain contre la stérilité, elle s’est en effet tournée vers l’adoption. Un nouveau parcours a commencé pour elle ; il a été long, parfois ardu, mais sans aucune tractation sordide ; et, surtout, elle a senti peu à peu le désir d’enfant renaître en elle, alors que l’acharnement médical l’en avait comme dépossédée, en le réduisant à des techniques, des éprouvettes, des seringues… La procréation artificielle, avec ses 90 p. 100 d’échecs, paraît soudain bien dérisoire alors qu’il y a de par le monde des millions d’enfants qui ne demandent qu’une mère et un père à aimer. Le livre est non seulement une passionnante aventure humaine, mais aussi un guide irremplaçable pour tous les parents qui veulent adopter. Et quelle émotion quand, enfin, nous vivons avec elle le départ pour le Chili, la première rencontre avec son fils, les dernières démarches là-bas, et enfin le retour en France… le jour de Noël !

 

GRANGE Dominique
Victor, l’enfant qui refusait d’être adopté

Editions Stock/Laurence Pernoud, 1993

De nombreux livres ont été écrits sur l’adoption; mais les échecs restaient le plus souvent ignorés. Le document humain que nous propose ici Dominique Grange, mère adoptive de quatre enfants nés au Chili, est le témoignage d’une adoption impossible : l’histoire de Victor, enfant chilien accueilli à l’âge de dix ans, qui dira non à l’adoption peu après son arrivée en France, refusant l’amour de sa nouvelle famille. Un seul désir obsède l’enfant : retrouver dans son pays cette mère encore si présente en lui qu’il ne peut en aimer une autre. Échec d’une adoption ? Volonté d’un aitre choix de vie ? Cette histoire montre en tout cas que le passé de l’enfant adopté grand est parfois si chargé, et l’enfant si meurtri, que « la greffe » ne prend pas.
L’auteur décrit les difficultés affectives de Victor, et les perturbations qu’elles entraînent pour la famille : désarroi des autres enfants, culpabilité, souffrance et solitude des parents. Mais face au désir obstiné de Victor de regagner son pays, ceux-ci finiront par accepter cette évidence : un enfant a le droit de choisir où il veut grandir et vivre.

 

GRIMONPREZ Guillaume
Adoptions, Une BD sur l’adoption en Colombie

Editions GRRR…ART Editions/, 2017

ADOPTIONS est une BD autobiographique de Guillaume Grimonprez. Avec son épouse, ils ont adopté deux enfants en Colombie en 2009 et 2012, qui avaient tous deux environ 4 ans au moment de leur adoption. Une expérience tellement enrichissante et émotionnellement forte pour Guillaume Grimonprez qu’il a décidé d’en faire une bande dessinée. Il s’est donc rapidement attelé à la tâche et a passé des soirées interminables à mettre en mots et en images cette aventure inoubliable. Avec humour, tout en restant toujours proche de la réalité, il apporte son témoignage d’homme et de père, livrant ses impressions et ses sentiments face cette rencontre et cette découverte mutuelle. Pensant à l’origine ne réaliser cette BD que pour ses proches, il a finalement décidé de la livrer en feuilleton sur le web. L’idée de publier sa bande dessinée fait son chemin : suivi par un public de plus en plus nombreux, attendant impatiemment la suite de ses aventures, Guillaume se lance !

Aujourd’hui, la BD ADOPTIONS est terminée et elle est disponible en librairie.

 

HOLZWARTH Martine
Les défis d’une adoption multiple…

Editions de Boeck, 2013

Ce témoignage d’une triple adoption d’enfants plus âgés est à la fois un guide pour les candidats à l’adoption (quelles procédures, comment développer son projet, etc.) et un manuel pratique pour la vie quotidienne après l’arrivée des enfants.
Cet ouvrage s’adresse à tous les postulants quel que soit leur projet.

 

HUON Perrine
C’est pas grave, tu n’as qu’à adopter…

Michel Lafon, France, 2015

En 2005, dans Trop jeune pour mourir, Perrine Huon relatait son long combat, de 18 à 23 ans, contre la leucémie. Elle en sortait guérie, et la fin de son livre célébrait la joie de vivre et son mariage avec Renaud, son jeune compagnon qui l’avait tant soutenue dans l’épreuve… Hélas, les lourds traitements qu’elle avait dû subir lui avaient retiré tout espoir d’être mère.
« C’est pas grave, t’as qu’à adopter… », lui disait-on. Pas grave mais difficile, d’abord de prendre la décision, de vaincre les idées reçues – « Il ne sera pas de ton sang, ce ne sera pas pareil » -, et d’accueillir un enfant du bout du monde, l’adoption dans la région française qu’elle habite relevant quasiment de l’utopie.
Avec un franc-parler non dénué d’humour, l’auteur nous entraîne dans l’incroyable imbroglio des paperasses à réunir, des meilleures filières à choisir, des voyages au long cours pour « faire connaissance » sans savoir si ce petit que vous tenez dans vos bras, on vous permettra finalement de l’emmener. Mais Perrine nous bouleverse aussi dans l’évocation du « deuil cruel » à faire de l’enfant qu’on n’aura jamais, avant l’éclosion de l’amour pour celui qu’on fera sien.
Un périple de larmes, d’espérance et de joie, avec à l’arrivée, pour l’auteur, une certitude radieuse : « Les liens du cœur sont aussi forts que les liens du sang ».

 

LAHOUZE Vincent
Rubiel e(s)t moi

Michel Lafon, France, 2018

Une nouvelle voix unique.
 » Si je devais me souvenir d’une chose, d’une seule chose, ce serait la vision des murs gris de l’Orphelinat du Bienestar de Medellin et des portes qui claquaient lorsque nous courions dans les couloirs, le bruit sourd de mes pieds nus sur le parquet de bois délavé et poussiéreux. Oui, d’aussi loin que je me souvienne, la couleur n’existait pas.
Je suis né en Colombie, à la fin de l’année 1987, mais je n’ai commencé à vivre qu’en 1991. « 

 

 

LE ROY DAGEN Marion & BONNOT Xavier-Marie
L’enfant et le dictateur
Belfond, France, 2018

 » Si vous ne pouvez pas vous occuper de vos enfants, l’État s’en chargera.  » La devise du régime de Ceausescu a envoyé des milliers d’enfants dans des mouroirs. Marion était l’un d’eux.

1989. En pleine révolution roumaine, les télévisions du monde entier révèlent la face la plus noire de l’univers concentrationnaire du régime communiste de Nicolae Ceausescu. Un choc. Devant les caméras, des enfants se balancent, hagards, derrière les barreaux de leurs lits crasseux. Les plus malades sont aux portes de la mort.
Marion est née de cette dictature. Abandonnée par sa mère alors qu’elle n’a pas encore un an, elle est placée dans un orphelinat de Ceausescu. Car le dictateur interdit l’avortement, réprime la contraception et force les naissances. Son but : peupler son pays au forceps d’une politique nataliste redoutable dont la formule  » Si vous ne pouvez pas vous occuper de vos enfants, l’État s’en chargera  » en dit long sur ses intentions.

Cette histoire est celle de Marion. Une quête d’identité, une recherche de soi après une enfance amputée. Adoptée à l’âge de six ans par un couple de Français, Marion n’a eu de cesse de retrouver ses parents biologiques et de se reconstruire.
Naître à nouveau, comprendre la perversion d’un régime totalitaire et s’ouvrir au drame de ces dizaines de milliers d’enfants sacrifiés sur l’autel de la dernière des dictatures de la guerre froide.

 

LEBRUN Hugo
J’ai choisi ma famille
Robert Laffont, France, 1994

Devenu père de famille, Hugo Lebrun nous conte sa vie d’enfant adopté… la haine qu’il éprouve pour sa famille biologique et son admiration sans borne pour le couple qui l’a recueilli. Le style et la construction du roman ne sont pas transcendants (exemple : tout un paragraphe quant au lien entre les incidents de la vie et les changements de coiffure… !) mais le récit a le mérite d’être honnête : l’auteur s’analyse parfois sans complaisance. L’ouvrage peut ainsi être utile aux familles adoptives qui trouveront là de quoi mieux comprendre peut être de temps à autre les réactions de leur rejeton adoptif.

 

LEMARE Pascale
ETRE A SA PLACE : Parcours d’enfants placés devenus grands
Avec la collaboration de Corine Pierre
L’Harmattan, France, 2018

Quel devenir pour les enfants placés à l’Aide sociale à l’enfance, anciennement DDASS ? Aujourd’hui âgés de 18 à 85 ans, cet ouvrage leur donne la parole. Ils nous livrent le récit de leur placement et de leur vie. En écho, des professionnels de l’enfance du département de la Seine-Maritime – éducateurs, familles d’accueil, psychologues, inspecteurs, chefs de service – évoquent l’évolution de leurs missions et de leurs réflexions au fil de leur parcours. Chaque fois, il s’agit de réaffirmer et d’évaluer la place de l’enfant au coeur du projet éducatif. Les récits se répondent et résonnent d’émotion : « Moins, maintenant, mais j’ai des vides en moi », dit Fati aujourd’hui, à laquelle semble répondre Sébastien : « En fait, l’ASE, c’était bien, à part la fin ». Chaque histoire est à la fois particulière et générale, tant souvenirs d’enfance que mémoire des institutions.

 

LEMARE Pascale
ART ET ABANDON : Des artistes racontent
Préface de Sandrine Dekens
L’Harmattan, France, 2015

Pascale Lemare a trouvé un chemin original pour nous faire partager l’expérience tragique de l’abandon, elle est allée à la rencontre d’une douzaine d’artistes et les a interviewés longuement. Dans une écoute attentive, dépouillée des constructions théoriques préexistantes, elle a recueilli les récits de ces femmes et ces hommes qui, alors qu’ils étaient nourrisson, enfant, voire adolescent, ont été adoptés. Chacun raconte avec sincérité un parcours qui s’est structuré par l’art.

 

LEMAY Dominique, HENNING Christophe
Ils n’ont pas choisi les trottoirs de Manille
Fondation Virlanie, Presses de La Renaissance, France, 2009.

Dans des conditions effroyables, des milliers d’enfants vivent dans la misère des rues de Manille. Depuis vingt ans, Dominique Lemay et L’association Virlanie partagent leur vie, les aident à recouvrer une dignité bafouée et à se réinsérer dans la société. Un témoignage bouleversant.
Dominique Lemay n’aime pas parler de lui. Sa vie débute auprès des plus pauvres dans le Nord et à Paris, avec le Secours catholique, comme travailleur social. Ensuite, délégué permanent de Caritas pendant 11 ans, il se rend aux Philippines en 1987. Révolté par le drame des enfants des rues, il décide de rester à Manille et de les aider à sortir d’une misère inhumaine. Il fonde d’abord l’association Masigla, puis en 1992 la fondation Virlanie. Depuis vingt ans, il ne cesse d’aller à la rencontre de ces gamins livrés à la prostitution, qui respirent de la colle pour oublier leur faim ou restent enfermés derrière les barreaux. Douze maisons à l’atmosphère familiale existent aujourd’hui, accueillant 300 enfants et jeunes de 0 à 22 ans, dont des adolescentes devenues mères, des enfants handicapés mentaux abandonnés dans la rue.

 

LOISON Patricia
Je cherche encore ton nom
Editions Fayard, France, 2019.

« Si on m’avait dit il y a quelques années, que j’écrirai sur mon adoption qui m’a projetée d’un orphelinat de Delhi à l’amour de mes parents actuels, j’aurais ricané et répondu en jargon journalistique : c’est un non-sujet.
Depuis mon arrivée en France, j’étais plus qu’aimée, j’avais à mon tour fondé une famille, j’exerçais le métier que je voulais. L’adoption c’était, comme pour d’autres, une blessure de naissance, un état civil que j’avais intégré.
Puis, lorsque ma fille est née, ma mère, la biologique, s’est mise à cogner à ma porte, à mon ventre, dans ma tête. Je n’avais plus le choix : je devais sortir de la jolie et trop simple histoire qui prévalait jusque-là. Après tout, moi aussi, j’aurais pu grandir sur ces trottoirs de Delhi, comme ces fillettes aux mains tendues. »
Dans ce récit délicat, écrit à la première personne, Patricia Loison se penche sur une blessure qu’elle a longtemps abandonnée au déni : celle de son adoption. Née à Delhi, d’une mère inconnue, elle enquête, plus de quarante ans après, sur les traces que sa mère a laissées en Inde d’abord, puis les autres, les intimes, celles qu’elle continue de porter.
Patricia Loison est journaliste. Elle vit maintenant au Japon, avec son mari et leurs deux filles.

 

MARTRE-MICALEFF Dominique
Une adoption ouverte
Privat, France, 2009

Toute naissance est une aventure exceptionnelle, mais une adoption l’est tout autant. Le récit que Dominique Martre-Micaleff nous livre aujourd’hui est extraordinaire à plus d’un titre. On la suit dans ses deux voyages au Vietnam, d’abord pour en ramener le petit enfant, âgé de dix mois, qui allait devenir son fils, et ensuite pour lui faire connaître sa  » mère de naissance  » et son pays d’origine. Le retour d’Anaël, dix ans plus tard, est tin grand événement, vécu par ses deux familles, par celles qu’il appellera désormais ses  » deux mamans  » et par la communauté du village qui le célèbre avec lui. Mais ce récit est plus qu’un témoignage parmi d’autres. Nous partageons cette aventure unique avec l’auteur et son désir de communiquer, à son fils Anaël ainsi qu’aux lecteurs, cette expérience intime. Remarquable pour ses qualités littéraires et la finesse de ses observations, accessible à tous, le récit de Dominique Martre-Micaleff est tout simplement captivant. Un avant-propos de Claudine Vassas, ethnologue, directrice de recherches au CNRS, deux postfaces, de Marie-Blanche Lacroix, psychiatre psychanalyste toulousaine travaillant avec des enfants adoptés, et d’Agnès Fine, anthropologue, directrice d’études à l’EHESS, donnent à cette histoire singulière leurs propres éclairages, sans pour autant lui ôter sa dimension personnelle ni la réduire à un  » cas de figure  » parmi d’autres.

 

MONESTIER Barbara
Dis merci ! Tu ne connais pas ta chance d’être adoptée
Anne Carrière, France, 2005

« Estime-toi heureuse, tu ne connais pas ta chance. » Combien de fois n’avais-je pas entendu cette phrase depuis mon arrivée en France ? C’était quoi, ma chance ? D’avoir été adoptée ? D’avoir quitté le Chili où j’avais une existence si misérable ? Mais, pour moi qui n’avais jamais rien connu d’autre et n’avais aucun point de comparaison, c’était ça, la vie ! Oui, bien sûr, j’avais de la chance puisqu’on m’avait choisie. Mais moi, je n’avais rien choisi du tout ! Allais-je devoir toute ma vie dire merci ? Vingt ans après, Barbara Monestier raconte comment, jour après jour, elle a appris à se réconcilier avec son histoire. Un témoignage courageux sur l’adoption, vue du côté de l’enfant.

 

MOWBRAY Patricia
A comme Adoption
les enfants du défi, Pascal, France, 2009

« À l’origine de ce livre il y a une histoire qui commence comme un caillou, ricoche avant de se fondre dans le courant qui l’entraîne. Je suis née deux fois. Une première fois au mois d’août 1956 dans le Devon en Angleterre, d’une femme danoise et d’un homme nigérian, et une seconde fois le 14 février 1958 à Paris où, à la nuit tombée, je quittai la pouponnière de la fondation d’Heucqueville, boulevard de Montmorency, que j’avais intégrée dix mois auparavant, pour rejoindre ma famille adoptive, au pied de la butte Montmartre. » L’auteur cherche depuis des années à dépasser l’expérience personnelle nécessairement limitée et contingente, pour se tourner vers celle des autres ; adoptés, adoptants, mais aussi vers tous les acteurs qui gravitent autour de l’adoption. Adoption qui concerne en France, depuis les années quatre-vingt, plus de 100 000 enfants, dont 80 000 « nés ailleurs ». Dans une position d’apaisement, comme un kaléidoscope, ce livre tente de porter un éclairage sur les différentes facettes de ce phénomène ; les problèmes qu’il soulève et les opportunités qu’il nous offre. Parvenu au terme de cet ouvrage, qui nous fait voyager à travers la géographie et l’histoire de l’adoption, mais aussi à travers l’histoire de ces « enfants du défi », le lecteur prolongera sa réflexion.

 

MULLER Donia
Petits cœurs de Chine et du Vietnam, récit de nos deux adoptions
Coëtquen Éditions, France, 2008

« Ce livre est le témoignage de nos deux adoptions. Pour notre premier enfant, nous avons préféré la sécurité et nous sommes passés par un Organisme Agréé pour l’Adoption (O.A.A.). Mélody est arrivée de Chine, et la lumière fut… Pour notre second enfant, nous sommes partis en démarche individuelle au Vietnam à la rencontre de Louis. Et le soleil brilla … »

 

SERVAN-SCHREIBER Sylvie
Les enfants de cœur
Hachette, France, 1991

Portrait de dix-huit familles françaises qui ont adopté un ou des enfants (de souche française ou étrangère). Certaines d’entre elles ont aussi des enfants biologiques, certaines ont connu un divorce et/ou un remariage. Servan-Schreiber trace également un portrait de quelques familles monoparentales.

 

VACHER Franck
Cléa- L’irrépressible désir d’être père
Atlantica Éditions, France, 2009

« Je pourrais sans doute disserter longtemps, entre le besoin et l’envie, sur les motifs de cette quête d’enfant, sans parvenir à exposer ce qui me mobilise réellement car je ressens plus les choses que je ne peux les expliquer. La vérité est vraisemblablement ailleurs, comme toujours. En revanche, je sais avec certitude que ce désir d’enfant est comme une flamme ; il consume tout en moi. Si je n’y prenais garde, il ne laisserait vivre que l’obsession, bien plus douloureuse car destructrice à petit feu. » Un jeune couple envisage sereinement la venue d’un enfant. Confrontés à d’évidents échecs, ils acceptent l’idée d’une procréation médicalement assistée qui les conduira jusqu’aux tentatives de fécondation in vitro. Cette période faite de certitudes et de doutes, d’attente et d’impatience les vide de leur substance. Epuisés physiquement et psychologiquement, ils décident de s’engager sur la voie de l’adoption. Commence alors pour eux un deuxième chemin de croix semé d’obstacles et de désillusions en tous genres. Après avoir attendu un enfant de France, puis du Sri Lanka, c’est finalement du Vietnam que viendra la lumière qui éclaire, illumine et éblouit chacun de leurs jours.
Un témoignage bouleversant écrit par un homme et qui laisse entendre, une fois n’est pas coutume, les angoisses et les émotions d’un père.

(Article)

 

CALLOUD Hubert et Monique
« Une famille comme les autres (1959-1994) » dans l’ouvrage L’adoption, une aventure familiale, CAMDESSUS Brigitte
ESF Éditeur, France, 1995

Cet article présente l’histoire d’Hubert et de Monique Calloud, parents de trois enfants adoptés au Moyen-Orient durant les années soixante. Ces derniers racontent les expériences et émotions qu’ils ont vécues au cours de la constitution de leur famille adoptive, depuis l’annonce de leur infertilité jusqu’à la naissance de leurs petits-enfants.